Sémantique des éléments grammaticaux du langage MOT
Nous venons de définir les constituants du vocabulaire, de la sémantique du chacun des éléments de vocabulaire ainsi que de la grammaire de MOT. Maintenant, nous nous attardons sur la sémantique des éléments grammaticaux de MOT
La composition
Le lien « C », qui se lit : « lien de composition », sert à représenter les composants, les constituants d’une connaissance (voir l'exemple du tableau 4). Il permet d’indiquer qu’une connaissance se compose d’une ou plusieurs autres connaissances.
La spécialisation
Le lien « S », qui se lit : « lien de spécialisation », sert à représenter la spécialisation d’une connaissance par rapport à une autre (voir l'exemple du tableau 5). Il permet de désigner des cas particuliers de connaissances conceptuelles. Les connaissances liées par un lien de spécialisation sont des connaissances de même type.
La régulation
Le lien « R », qui se lit : « lien de régulation », est une relation qui met en jeu un principe et l'une ou l'autre des connaissances abstraites (voir l'exemple du tableau 6). En tant qu'agent, norme ou contrainte, le principe est utilisé en conjonction avec un lien de régulation pour indiquer une situation de régulation d'un objet par un autre.
L’instanciation
Le lien « I », qui se lit : « lien d’instanciation », met en relation une connaissance abstraite et la connaissance factuelle de même type (voir le tableau 7). Il sert à représenter la relation entre un objet concret et l’abstraction qui lui est associée.
L'intrant et le produit
Le lien « I/P », qui se lit : « lien intrant/produit », met en relation une connaissance de type procédure et de type concept (voir l'exemple du tableau 8). Il sert à désigner les composants nécessaires à la réalisation de la procédure ainsi que les objets produits par la procédure.
La précédence
Le lien « P », qui se lit « lien de précédence » met en relation des procédures ou des principes (voir l'exemple du tableau 9). Il sert à ordonner la séquence d’exécution des procédures ou l’ordonnancement de l’application de principes.
Le lien d’application
Le lien « A », qui se lit « lien d’application », met en relation une connaissance factuelle avec une connaissance abstraite (voir l'exemple du tableau 10). Dans la majorité des situations, un modèle MOT sert à représenter le vocabulaire ainsi que les entités qui composent un domaine d’application spécifique. Dans certains cas, le vocabulaire d’un domaine d’application sert à la représentation d’un autre domaine. On dira alors que le vocabulaire du premier domaine d’application est la métaconnaissance du vocabulaire du deuxième domaine d’application.
La propriété et l'attribut
L'attribut et la propriété sont deux associations qui mettent en relation deux connaissances abstraites (voir l'exemple au tableau 11). La représentation d’une relation d'attribut est exprimée par le LienC entre deux concepts. Cette utilisation du LienC crée une ambiguïté avec l'interprétation de composition. C'est la sémantique du domaine représentée qui permet de déterminer l'interprétation adéquate du l'utilisation du LienC.
Par ailleurs, la représentation de la propriété nécessite une utilisation particulière du LienR, qui ne fait pas partie de la définition initiale du langage MOT. Il s'agit d'inclure un principe entre deux concepts reliés par des LienR. Le principe prend alors le rôle de propriété qui unit deux concepts. Cette combinaison peut aussi s'appliquer pour la définition de propriétés entre des connaissances procédurales.
La règle
La règle est un énoncé qui se compose du nom de la règle et d'un ensemble d'antécédents mis en conjonction pour produire une conclusion ou une opération. En MOT, il est possible de représenter une règle (voir l'exemple du tableau 12) par une topologie particulière dans l'utilisation de principes, de LienC, de LienP et de procédures. La signification de chacun de ces éléments du modèle est mise en stéréotype.